AAHJ – Rapport d’Activité 2014
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Un autre point qui nous doit retenir notre attention concerne l’allongement des durées
d’hébergement dans l’ensemble de nos dispositifs d’insertion. Précisons d’emblée qu’il semble
d’après les éléments dont nous disposons qu’elle ne concerne pas que l’AAHJ. Il est évident que
la dégradation de la situation économique y tient un rôle non négligeable et l’on peut penser que
le développement de certains dispositifs, d’accès plus direct au logement par exemple, peuvent
en être une des causes. Il nous semble néanmoins que nous devons porter une attention
particulière à ce sujet et essayer, tant à notre propre niveau qu’en lien avec l’ensemble des
partenaires, de poursuivre le travail visant à fluidifier les dispositifs et améliorer les taux de
sorties « positives ».
VI)
Conclusion
Cette année, nous nous sommes moins attachés qu’auparavant à décrire le contexte
général dans lequel s’inscrit l’action de l’association. Nous pensons devoir en rappeler quelques
éléments essentiels. Qu’il s’agisse de la poursuite du développement du SIAO, à la tête duquel
un changement est intervenu en novembre, et qui a aussi modifié certaines de ses modalités de
fonctionnement (commission d’orientation, incidences des changements intervenus dans le
fonctionnement du 115 fin 2013) ; de la progressive mise en place du CCRPA pour lequel
l’AAHJ s’est fortement mobilisée, avec des résultats inégaux ; des incertitudes budgétaires qui se
sont prolongées jusqu’à la fin de l’automne, dans un cadre décrit comme « contraint » ; de la
difficile sortie de la gestion dite « au thermomètre » de l’hébergement ou encore du lancement
de la démarche du « diagnostic à 360°», tous ces paramètres sont à prendre en compte dans
l’activité de l’association.
Il est évident qu’elle aura d’autant plus à le faire en 2015/2016 qu’elle va poursuivre et
finaliser progressivement l’important travail de réorganisation et de réécriture de l’ensemble de
ses documents de référence, dont les projets d’établissement et de services. Nous ne doutons pas
qu’elle dispose des ressources, dans tous les sens du terme, pour mener à bien cette tâche, même
si les incertitudes budgétaires demeurent.
Nous manifesterons toutefois une inquiétude plus générale au moment où d’autres
réécritures, de l’histoire celles-là, semblent susciter l’adhésion d’un nombre croissant de nos
concitoyens, au moment où, éternel retour(?), refleurit le discours de rejet de « l’assistanat »
comme de l’autre, au moment où la méditerranée devient un cimetière marin sans rapport avec
celui décrit par P. Valéry.
Thierry HOUDART
Directeur