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AAHJ – Rapport d’Activités 2012
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S’ajoute à ces difficultés, la question du choix du quartier, surtout présente chez les
familles avec des enfants en bas âge. La mauvaise réputation de certains secteurs de Strasbourg
(Neuhof, Meinau, Hautepierre, Cronenbourg) ainsi que de réels problèmes dans ces quartiers
(insécurité, bas niveau scolaire, environnement, ségrégation sociale…) entraine des demandes de
logement parfois sélectives. Nous travaillons avec les ménages afin d’élargir au maximum les
possibilités d’accès et de déconstruire ce qui est parfois fondé sur des préjugés. C’est un travail
de négociation permanent dans laquelle vient se greffer la règle écrite par la DDCS (pas plus de
deux refus sinon une sortie de l’effectif ACD peut être décidée) et notre règle interne (pas de
refus de relogement). Cela dit, nous devons adapter au cas par cas les situations car une fin
d’hébergement n’est pas toujours justifiée en fonction du motif de refus et un relogement
inadapté pourrait conduire la famille à « retourner à la case départ » ce qui n’est pas l’objectif
recherché.
Afin d’améliorer encore nos objectifs en terme de relogement, nous comptons mettre en
place en 2013 un travail de partenariat plus organisé avec les bailleurs sociaux. Cela consistera à
aller à leur rencontre afin de présenter la structure et lui donner une visibilité dans le paysage des
nombreuses associations d’insertion sociale strasbourgeoises. Nous comptons à travers un lien
direct avec certains bailleurs placer nos usagers prêts à sortir afin qu’ils n’attendent pas pendant
une période excessive une solution de relogement autonome. Ainsi nous avons déjà consolidé
notre partenariat avec ADOMA et nous orienterons plus systématiquement en résidence sociale
les situations des personnes isolées n’ayant que les minimas sociaux comme ressources stables.
Un élément risque néanmoins de freiner notre enthousiasme pour le début de l’année
2013, celui de la réduction des aides au relogement octroyées par le FSL.
En effet, les finances « tendues » du Conseil Général sous l’impulsion des réductions
budgétaires à tous les niveaux institutionnels, entrainent des décisions concrètes : arrêt de la prise
en charge du premier mois de loyer lors de l’accès au logement, prise en charge du mobilier et de
l’électroménager que par prêt et plus par des subventions. Cet état de fait va nous demander de
trouver des solutions avec les personnes hébergées afin qu’elles fassent des économies et de
solliciter d’autres aides pour l’accès au logement.
En conclusion, ce travail de relogement ne peut s’améliorer que par un travail de
partenariat efficace et constant, nécessitant des rencontres entre les acteurs (propriétaires privés
ou publics, usagers, associations) et une volonté partagée de poursuivre le bien commun : un
logement décent pour tous et dans les meilleures conditions.