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AAHJ – Rapport d’Activités 2012
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Lorsque nous estimons que la situation de la personne ou de la famille le permet, nous
passons à la seconde phase :
le relogement.
Pour que cette deuxième phase puisse se mettre en
place, nous devons estimer en équipe que le ménage est « prêt à être relogé », en accord avec les
critères de la DDCS (payement régulier, respect des règles d’hygiène, pas de problèmes de
voisinage, etc…). Il est alors instruit un dossier ACD (Accord Collectif Départemental) auprès
du service logement et hébergement de la DDCS permettant d’accélérer la demande de logement
social qui est instruite lors de l’entrée de la personne si les ressources le permettent. Un
partenariat bien travaillé entre les intervenants sociaux du CHRS et les employées du service
ACD a permis en 2012 un certain nombre de relogements en logements social (10). Ce chiffre
reste correct mais pourrait être encore amélioré si l’accès en logement social à la sortie des
CHRS était mieux pensé collectivement.
Quels sont les freins au relogement ?
Nous constatons que certaines typologies de logement sont plus facilement accessibles
que d’autres. Les logements T1 pour des personnes isolées n’ayant pour seules ressources les
minimas sociaux ainsi que des grands logements T4 et au-delà pour des familles nombreuses
font défaut. Si nous prenons en compte les 15 sorties positives incluant une en résidence
ADOMA, 11 l’ont été dans des appartements T2 ou T3. Certaines familles nombreuses sont ainsi
en attente depuis fort longtemps ainsi que des personnes isolées.
En lien avec ce manque de disponibilité de certains types de logements, nous pouvons
considérer également l’inadéquation entre les ressources du ménage et le prix du logement, selon
les estimations des bailleurs. Ainsi pour une famille disposant de 1200 € de ressources au total
(RSA et prestations sociales) il a été proposé des relogements vers des appartements aux loyers +
charges de 765 € pour l’un et de 768 € + 90 € mensuel pour le chauffage (individuel gaz) pour
l’autre, laissant à charge 290 environs APL déduites. Bien que ces estimations soient inférieures
au seuil des 30% maximum des ressources consacrées au logement, les bailleurs n’ont pas jugés
les revenus suffisants pour permettre un relogement. Heureusement en cette nouvelle année
2013, cette famille va pouvoir accéder à un logement au loyer conforme à ses ressources.