AAHJ – Synthèse du Rapport d’Activités 2015
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Le dispositif d’urgence spécifique-Repaire
Ouvert en janvier 2014, le dispositif REPAIRE est un dispositif d’urgence spécifique à seuil de
tolérance élevé, d’une capacité d'hébergement de 20 places en chambre individuelle ou double au
sein desquelles est accueilli, 24h sur 24, un public d'hommes et de femmes fortement désocialisé.
La finalité du dispositif est de permettre aux personnes en "situation complexe" (souvent connues
des autres dispositifs), fragilisées pour la majorité par un long parcours de rue et d'errance
d'intégrer un parcours d'insertion. Ce dispositif ambitionne de permettre à la personne qui y est
accueillie de pouvoir se poser pour progressivement recréer, par interaction avec l'équipe de
professionnels mais également avec les autres personnes hébergées, un lien social.
Les personnes ne bénéficient pas d'un accompagnement social à l'interne du dispositif, cette
mission restant assurée par leur référent extérieur (CCAS, SPIP, autres associations).
Comme pour le dispositif des places d’hébergement de stabilisation, les demandes d'orientations
sont transmises par le SIAO.
Chiffres clés de l’activité 2015
→ 31 personnes accueillies soit 6 femmes et 25 hommes
→ 6620 nuitées réalisées et un taux d’occupation de 90%
→ 7 personnes sont sorties du dispositif
Constats :
- Une augmentation des personnes percevant l’AAH ce qui souligne l’évolution du public
accueilli et la prégnance des problématiques de santé
- Un rajeunissement des personnes accueillies avec 4 hébergés âgés de moins de 34 ans
- Sur les 7 personnes sorties du dispositif, 4 ont été orientées vers un autre dispositif
(stabilisation, Maison Relais, Famille gouvernante, résidence sociale)
Axes de travail :
-
Un travail partenarial mené sous l’égide du SIAO nous permet d’interroger l’avenir des
personnes accueillies au sein du dispositif pour lesquelles, il n’existe aucune solution adaptée
(personnes vieillissantes en situation de grande précarité).
-
La question de la santé de ce public reste centrale avec parfois un déni de leur(s)
problématique(s) qui limite ainsi les potentialités d'accompagnement. Le partenariat autour des
questions de santé physique et mentale reste à travailler et à formaliser.
-
Le règlement de fonctionnement doit être revu en 2016. Il ne s’agit pas de remettre en
question la spécificité du public accueilli mais de répondre aux hébergés qui nous ont indiqué que
le cadre actuel se révélait être "anxiogène" mais, également, de veiller à ce que les personnes
accueillies ne reproduisent pas en interne de la structure un mode de vie qu'ils ont pu avoir durant
leur parcours d'errance, ou ne soient dans une logique de "laisser aller" considérant le dispositif
comme une simple mise à l’abri.