AAHJ – Rapport d’Activités 2015
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Ces associations ont vu la demande croître dans des proportions qu’elles n’étaient pas capables
de satisfaire. et nous ont demandé de ne plus avoir recours à elles. Nous avons imaginé plusieurs
options dont celle d’effectuer des achats en gros mais nous n’avions pas la logistique pour cela.
Nous avons à cette époque décidé d’adopter la solution qu’avait choisie le CCAS de la ville de
Strasbourg, celle de distribuer des chèques d’aide personnalisée.
Le montant était alors de 50 euros par personne pour toutes les familles sans ressources. Il a été
réduit en 2015 à 40 €. De plus, l’accès a été réduit aux seules personnes qui ne peuvent accéder à
aucune autre aide. Par exemple, toute personne ayant un titre de séjour autorisant à travailler peut
bénéficier de l’aide locale : elle est donc exclue de notre distribution. C’est ce qui nous a amenés
à devenir instructeur de l’aide locale.
Ainsi, moins de la moitié de nos hébergés en bénéficient encore. A titre d’exemple, en février, 44
familles s’en sont vu attribuer. Cela représente 163 personnes dont 91 enfants pour un montant
total de 6520 €.
Dans un même temps, la banque alimentaire du Bas-Rhin que nous avons rencontrée récemment
n’arrive plus à satisfaire la demande est n’est plus en mesure d’assurer un repas par jour et par
personne. Ceci est particulièrement vrai pour les produits frais en général et la viande en
particulier car la grande distribution s’est organisée pour réduire ses invendus. Nous avons
également des retours d’assistantes sociales qui se plaignent du fait que nous ne donnons pas
assez à manger aux familles que nous accueillons.
En conclusion, l’aide que nous fournissons est insuffisante et nous avons déjà exploré et usé
toutes les autres pistes. De ce fait, l’arrêt de nos aides serait dramatique pour la moitié de nos
familles.
De plus, nous avons aujourd’hui un nombre important de familles proches de la sortie et
lorsqu’elles seront remplacées par des familles en début de parcours, il faudra revoir les
montants à la hausse.
IV.
Scolarité
La question du soutien et de l’accompagnement à la scolarité se pose de plus en plus
régulièrement aux travailleurs sociaux. En effet, on note un important nombre de jeunes gens ou
de jeunes majeurs en situation de déscolarisation.