AAHJ – Rapport d’Activité 2014
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LE CONSEIL DE LA VIE SOCIALE
Au cours de l’année 2014, nous avons pu convoquer trois réunions du Conseil de Vie Sociale.
La première,
qui a eu lieu le 09 avril dans le jardin des nouveaux locaux au 48 route de
Schirmeck, avait pour objectif l’utilisation éventuelle de ce nouvel espace extérieur. Autour d’un
barbecue, plusieurs personnes hébergées s’étaient montrées enthousiastes à propos de son
utilisation sous forme de jardin, idée proposée par l’équipe éducative. 12 personnes étaient
présentes. Il a donc été décidé, deux jours après la réunion, de débroussailler le jardin et de
préparer l’espace. Grâce à un prêt de matériel (débrousailleuse) de la part des ateliers d’Entraide
le Relais et le savoir-faire d’une personne hébergée, cette tâche a pu se réaliser dans la bonne
humeur, entre travailleurs sociaux et personnes hébergées.
A l’occasion de la vente de replants par Entraide, nous avons acquis un certain nombre de
légumes, conformément aux désidératas exprimés lors du CVS. La séance de mise en terre s’est
déroulée à la suite vers la fin mai, mais celle-ci a montré des différences de conception de la part
de personnes hébergées. Certaines personnes d’origine étrangère présentes ont choisi de planter
« à la Russe », montrant par-là d’autres normes de jardinage. Plusieurs petites réactions en ont
découlé, comme un monsieur qui a eu des difficultés à accepter des décisions prises à l’initiative
de femmes. Cela a été repris en entretien avec lui. Une autre personne montrait des réticences au
jardinage à cause de souvenirs douloureux de son passé. Cependant, en voyant d’autres co-
hébergés se rendre à la séance de débroussaillage, il nous a rejoint ultérieurement. Il disait que
cela lui avait « fait du bien » de se rendre utile, lui qui était en recherche d’emploi sans
débouchés depuis longtemps. Une autre dame a demandé à utiliser un petit espace afin d’y
planter des fraises. Elle a été très active, instruisant l’équipe sur le mode de culture au
Kazakhstan et le non désherbage systématique des sols. Les travailleurs sociaux étant dans cette
action placés en situation de non-sachant, aucun n’étant un jardinier expérimenté, ce rôle inversé
nous semble être intéressant d’un point de vue éducatif.
Cependant, les mois d’été arrivant, cette belle initiative a montré quelques limites. La première
raison a été l’absence des uns et des autres, intervenants sociaux comme personnes hébergées.
L’entretien nécessaire du jardin et la régularité que cela demande ont provoqué une érosion
progressive de la motivation. L’autre raison est l’arrivée du mildiou, maladie de la tomate qui a
emporté tous les plans qui n’étaient pas couverts par une serre, en raison de l’humidité de l’été
2014. Or ce légume était le plus demandé par les personnes hébergées. Nous avons tout de même
pu cueillir en assez grande abondance des courges, aubergines, potirons, poivrons, pommes de
terre rattes. Cependant, une grande partie de ces légumes ne sont pas habituelles dans les