AAHJ – Rapport d’Activité 2014
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A PROPOS DES PERSONNES ISOLEES
38 adultes soit 25 hommes et 13 femmes
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32 personnes isolées
-
3 couples sans enfants dont un qui s’est séparé pendant la prise en charge,
-
9 ménages sont parents d’enfants en âge majeur et autonomes ou en âge mineur et
hébergés ailleurs (conjoint, placement protection de l’enfance).
La santé
Comme le dit la définition de la santé par l’OMS « La santé est un état de complet bien-être
physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou
d'infirmité ». Dans ce sens, nous pouvons dire que la totalité des personnes accueillies en CHRS
souffrent de problèmes liés à la santé. Cependant, nous pouvons distinguer 17 situations dont la
chronicité de problèmes tant physiques, psychiques ou liées aux addictions entrave leur insertion
sociale. Le cumul de ces difficultés devrait conduire à une prise en charge plus spécifique
difficilement réalisable au sein du CHRS éclaté, de type appartement thérapeutique.
Dans le cadre d’une reconnaissance d’un handicap donnant droit au versement de l’Allocation
d’Adulte Handicapé, il s’ouvre souvent des solutions, (même si ces revenus restent en dessous
du seuil de pauvreté fixé à 987
€
par mois). Les ressources allouées permettent la recherche d’un
logement autonome ou adapté. Pour les autres personnes, qui se situent dans un « entre deux »,
une éventuelle intégration dans un logement est pleine de risque(s). La problématique de santé,
qui n’est pas assez importante pour pouvoir bénéficier de l’allocation, l’est tout de même assez
pour entraver l’accès à un emploi durable et des ressources supérieures au RSA. Les situations
des personnes sont dans ces cas souvent bloquées de longs mois. D’autre part, certaines
pathologies rendent difficile un maintien dans le logement ou entravent la capacité de s’inscrire
dans un projet, en particulier les addictions.
La sortie du CHRS : une carence de places pour ce public spécifique
L’objectif d’un CHRS est d’être un lieu de passage entre une situation d’hébergement précaire
ou inexistante et un logement autonome ou adapté. L’une des limites à ce parcours idéal déjà
évoquée les années précédentes, est le manque de petits logements sociaux pour des personnes
qui ne bénéficient que du RSA socle. Il y a un manque criant de logements de type T1 en
logement social. L’allocation RSA ne permet pas d’accéder financièrement à un logement privé
ni un T2 en logement social. Heureusement c’est dans ce cas que les résidences sociales offrent
des solutions, que ce soit la résidence de l’Ill de la Strasbourgeoise habitat ou ADOMA. Face à
cette absence de solutions de logement, la clé est bien souvent l’accès à un emploi durable, ce
qui en période de crise économique n’est pas une voie toute tracée.