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AAHJ – Rapport d’Activités 2012
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En ce qui concerne l’après déménagement
, nous sommes entrés alors dans une période de
transition, de flou et d’incompréhension assez importante, il faut bien le dire et aussi bien du côté
hébergés que de l’équipe, du fait de l’attente de la mise en route du dispositif transitoire.
Depuis, notre public et notre travail ont changé puisque nous n’accueillons quasiment plus que
des personnes demandeurs d’asile ou issues de la demande d’asile (primo-arrivant, Dublin,
déboutés…), essentiellement des femmes et beaucoup de femmes enceintes et enfin souvent non
–francophones.
Nous regrettons qu’à partir de ce moment, nous n’ayons plus eu la moindre marge de
négociation possible avec le 115 pour faire renouveler des personnes ne serait-ce qu’une semaine
ou deux le temps que nous leur trouvions une place en stabilisation par exemple alors que leur
profil et surtout leur situation le préconisait (personnes qui travaillent par exemple.)
Le bilan est simple, alors qu’avant le déménagement nous faisions sortir de l’urgence 3 à 4
personnes par mois en moyenne (ce qui est loin d’être négligeable en termes de « sortie
positive »), depuis que nous avons déménagé (6 mois), nous avons pu en faire sortir une seule, ce
qui est très frustrant pour l’équipe mais surtout regrettable pour le public.
Nos conditions d’hébergement au RIED Urgence sont par contre beaucoup plus confortables
qu’au FJT Mâcon puisque les chambres sont individuelles. Auparavant, les personnes devaient
se partager une chambre à deux, ce qui générait souvent des problèmes de cohabitation. Les
personnes hébergées ont par ailleurs la possibilité de se faire à manger puisque les locaux
disposent d’une cuisine collective avec plaques au gaz, micro-onde, mini-four, cafetière,
vaisselle et batterie de casseroles sachant que les chambres disposent également de petits
réfrigérateurs.
Ces conditions d’hébergement quasi « luxueuses », les personnes hébergées ne peuvent en
profiter pleinement du moins au niveau de la cuisine, car du fait de la nature du public qui a
changé depuis le déménagement (DA ou issue de la DA), ces derniers n’ont bien souvent pas de
ressources et ont donc développé d’autres stratégies d’adaptation en fréquentant les associations
caritatives comme les 7 pains que nous remercions cette année encore de recevoir notre public
tout comme le CCAS pour le renouvellement du financement.
Notons également que les personnes sont ravies d’être orientées chez nous, surtout les femmes
qui pour le coup entretiennent relativement bien les chambres et qui sont respectueuses des lieux
dans l’ensemble.
L’équipe du ried urgence