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AAHJ – Rapport d’Activités 2012
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Que peut-on envisager ? L’avenir de toutes ces personnes est conditionné par les évolutions
possibles de leur statut administratif. Puis, par leur capacité à se mobiliser et à trouver
rapidement un emploi quand cela leur est permis.
Nous avons vu des personnes être autorisées à déposer une demande d’asile et de ce fait,
changer de statut. Elles devraient donc être prises en charge dans des centres d’accueil pour
demandeurs d’asile mais l’attente est longue.
Nous avons aussi vu des personnes obtenir le droit de travailler et trouver très rapidement un
emploi. Ceci bien sûr malgré l’impossibilité de s’inscrire à Pôle l’Emploi lorsqu’on n’est titulaire
que d’une autorisation provisoire de séjour. Or ces publics n’ont pas accès au CHRS. Il est par
ailleurs quasiment impossible pour eux d’entrer en hébergement de stabilisation. Aucun bailleur
et très peu de centres d’hébergement peuvent prendre le risque d’accueillir des personnes qui,
même si elles ont des ressources, ne peuvent pas présenter de
garantie sur leur droit de travailler
au-delà des deux ou trois mois à venir.
Même si les situations administratives de toutes ces familles sont des plus hétérogènes, il y a très
peu de personnes en situation irrégulière. Il est permis d’être à peu près certain qu’une large
majorité d’entre elles sera régularisée à terme. Cependant, le parcours se comptera en mois sinon
en années.
Tout ceci n’a pas vocation à être pérenne, mais personne ne songe à un arrêt qui renverrait
l’ensemble des familles à la rue. Par ailleurs, quand une famille sort, elle est remplacée par une
autre. L’accord entre le CCAS et l’AAHJ est prorogé de trimestre en trimestre.
Chapitre II : le non – dispositif grandit
Nous avons beau afficher que tout cela a vocation à disparaître, les candidatures et demandes de
prise en charge affluent. De plus, les familles n’intègrent pas le plan hivernal 2011-2012. Et, à
l’issue de celui-ci, une vingtaine de familles supplémentaires sont intégrées. Une deuxième
travailleuse sociale est embauchée. Sept familles font l’objet d’un conventionnement entre le
CCAS et le Conseil Général pour une prise en charge en appartement plutôt qu’en hôtel.
Deux familles sont ajoutées au cours de l’été.