Page 19 - Rapport d'activités 2013

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AAHJ – Rapport d’Activités 2013
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La gestion des entrées et des renouvellements s’est faite entièrement par le 115, et compte
tenu de la nature du public sans préconisation interne concernant d’éventuelles réorientations.
De fait, la nature du public, essentiellement des personnes demandeurs d’asile ou des
personnes issues de la demande d’asile (primo-arrivant, Dublin, déboutés…), et
majoritairement des femmes parmi lesquelles de nombreuses femmes enceintes, qui ne
pouvaient pour la plupart s‘exprimer que dans la langue de leur pays d’origine, ainsi que la
configuration du lieu d’hébergement, ont fortement impacté la nature du travail de l’équipe
qui a assuré alors une fonction plus importante de gestion humaine et hôtelière de
l’hébergement : de fait, le travail d’accompagnement à une orientation future de la demande
n’a plus fait partie du cahier des charges « frustrant » quelque peu l’équipe du travail
d’orientation auquel elle était habituée jusqu’ici même si cette orientation s’était, de fait,
essentiellement perpétrée de manière interne vers le dispositif de stabilisation du Château
d’Eau comme le montrent les statistiques concernant les provenances des personnes entrées
dans le dit dispositif de stabilisation !
Cependant l’équipe a résolument perpétré son travail d’accompagnement dévolu à
l’hébergement d’urgence qui demande, compte tenu de la nature fugace de cet hébergement
et des situations précaires dans lesquelles se trouvaient plus particulièrement ce public
féminin, des qualités humaines avérées permettant de soutenir, le temps de l’hébergement, ces
personnes souvent en profond désarroi.
Un travail quotidien d’accueil dans l’hébergement d’urgence :
L’hébergement des personnes accueillies au RIED Urgence s’est fait en chambres
individuelles, ce qui a évité la gestion plus compliquée d’un hébergement dans des chambres
doubles comme c’était le cas dans l’hébergement d’urgence au Neuhof.… et donc une nette
amélioration des conditions matérielles.
Pour ce motif, les personnes étaient généralement ravies d’être orientées dans ce service,
surtout les femmes, ce qui a contribué au bon entretien des chambres et des lieux dans leur
ensemble.
Les personnes hébergées avaient par ailleurs la possibilité de se faire à manger, puisque les
locaux disposaient d’une cuisine collective équipée de plaques au gaz, micro-onde, mini-four,
cafetière, vaisselle et batterie de casseroles. Dans chaque chambre les hébergés disposaient
également d’un petit réfrigérateur.