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AAHJ – Rapport d’Activités 2012
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Le nombre de CDI ne représente que 3 %, alors que les bénéficiaires du RSA (parfois
cumulé avec un emploi précaire) représentent 74 %. Ceci a pour conséquence principale une
insuffisance de ressources financières qui amène parfois à solliciter une demande pour des colis
alimentaires ou des repas pour Caritas, les 7 pains….. Il existe effectivement un grand nombre de
personnes qui ne mangent qu’un repas par jour. En plus de l’insuffisance de ressources
financières, l’absence de travail va induire une disqualification du statut social. Intériorisée, cette
disqualification pourrait fragiliser le maintien du lien familial ainsi que le réseau de relations
sociales antérieures au moment présent.
Au niveau formation, la quasi-majorité des personnes déclarent avoir le niveau
CAP/BEP. Mais ce paramètre n’explique pas à lui seul l’absence de travail. Bien que tout le
monde souhaite travailler, il n’y a simplement pas de travail pour tout le monde. Dans une
société où la reconnaissance est basée principalement sur le travail, l’absence de travail fragilise
et disqualifie, parfois jusqu’à la désocialisation. Faut-il dire, qu’à aucun moment, nous n’avons
rencontré d’usagers qui ne manifestent de volonté pour travailler.
Avant le logement, le travail est mis au centre des préoccupations de tout le monde.
«Avoir un travail et un logement, comme tout le monde, une vie normale, comme tout le
monde», tel est le souhait, maintes fois exprimé, par la majorité des personnes hébergées, et ce
depuis que le dispositif d’hébergement existe.
Préconisation de travail en partenariat avec le Pôle emploi et les entreprises d’insertion
Il est constaté que l’accès au pôle emploi apparait difficile pour un grand nombre de
personnes, que ce soit par téléphone (le 39 49) où les délais d’attente peuvent dépasser parfois 5
minutes, au-delà du caractère non sécurisant de ces démarches pour les personnes en situation de
fragilité sociale.
Peut-être nous faudrait-il envisager, comme nous sommes entrain de le faire avec les
bailleurs sociaux, la mise en place d’un partenariat privilégié avec l’Agence du Pôle Emploi du
Pont Mathis chargée, notamment, des entreprises d’insertion. Dans ce cadre, Il serait souhaitable
d’avoir un correspondant recherche d’emploi et un correspondant d’indemnisation.
Un partenariat pourrait également être tissé avec certaines entreprises d’insertion, bien
que nous disposions de l’accès au tableau des offres d’emploi de ces entreprises.