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AAHJ – Rapport d’Activités 2012
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Le graphique est très parlant : les Kosovars et Macédoniens représentent à eux seuls un tiers des
effectifs, les Tchétchènes et les Arméniens sont les deux seuls autres groupes importants. On
notera également que le continent africain dans sa totalité n’est représenté que par quatre
familles.
Composition familiale
Parmi les cinquante neuf familles accueillies, neuf étaient des familles monoparentales. Si on ne
prend en compte que les enfants mineurs, il y a en moyenne 2,4 enfants par famille. Une famille
sur deux a un enfant en bas âge.
Situation administrative
La situation administrative de la famille que nous accueillons et son évolution pendant son séjour
est la pierre d’achoppement de notre travail. C’est, dans un premier temps, l’absence de droit qui
nous oblige à construire des réponses originales pour aider les familles à subvenir à leurs besoins
quotidiens puis, quand le statut de la famille évolue vers une possibilité de bénéficier de l’aide
sociale, le préalable à un travail d’accompagnement vers l’insertion dans le droit commun.
Contrairement à une idée reçue, nous accueillons très peu de familles en situation irrégulière et si
quelques-unes s’étaient vu signifier l’obligation de quitter le territoire français, cette obligation a
toujours fini par être levée.
Les familles accueillies sont pour beaucoup engagées dans des procédures très longues comme
des recours devant le Tribunal Administratif de Nancy où la Cour Nationale du Droit d’Asile.
Une bonne partie est également porteuse d’autorisation provisoire de séjour au titre de la santé
pour eux-mêmes ou pour leurs enfants. Parmi ces enfants, certains sont atteints de pathologies
rares, d’autres sont poly handicapés.
Nous notons une nette évolution depuis la publication de la circulaire du 28 novembre. En effet,
une dizaine de familles a été régularisée en début d'année.
Survie
En dehors de quelques rares familles qui bénéficient à leur arrivée pendant encore quelques
semaines de l’allocation temporaire d’attente et de quelques familles proches de la sortie qui
touchent leur premier salaire, toutes les familles que nous accueillons n’ont absolument aucune
ressource. Elles n’ont généralement pas le droit de travailler et encore moins celui de bénéficier
de l’aide sociale.