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AAHJ – Rapport d’Activités 2012
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Apprentissage des droits et devoirs :
Mademoiselle C., 19 ans, sans emploi, perçoit une indemnisation du pôle emploi suite à
un apprentissage à hauteur de 244 € par mois. Volontaire, elle veut absolument retrouver
du travail et accepte un CDD de trois mois à temps partiel dans le nettoyage pour des
cages d’escaliers. Elle est tout « feu tout flamme », soulagée de reprendre une activité
après un an d’inactivité et de pouvoir augmenter ses ressources, tout en continuant
d’épauler sa famille dans les soins quotidiens apportés aux grands-parents grabataires.
La courte période d’essai est concluante, mais elle se lasse et s’accommode mal de sa
coéquipière plus âgée. Elle cesse d’aller travailler et une semaine après prévient sa
référente à l’occasion d’un rendez-vous. Elle est consternée d’apprendre qu’elle est en
tort et que si nous n’arrivons pas à négocier un accord avec l’employeur, elle n’aura
plus ni emploi, ni indemnisation chômage pendant plusieurs mois. Incrédule, elle vérifie
les informations auprès de sa conseillère mission locale. Elles sont bien sûr confirmées.
Elle accepte de revoir l’employeur et fait amende honorable. Celui-ci accepte une
renégociation du contrat de travail.
TEMPORALITE
n.f. Caractère de ce qui se déroule dans le temps.
Blocage administratif :
Monsieur M., 20 ans, est l’un des premiers jeunes gens à intégrer le
Pass’Accompagnement. Il est pris en charge par le SPE et vit alors dans un appartement
dans lequel le Foyer de l’adolescent l’a installé. Il travaille en intérim en tant
qu’électricien. Le projet est de l’aider à accéder à un logement autonome avant ses 21
ans. C’est chose faite le 1
er
février 2011 avec le concours d’une agence immobilière et du
FSL. Nous prévoyons alors de poursuivre l’accompagnement un mois ou deux, tout au
plus, pour sécuriser l’accès, le temps que l’allocation logement se mette en place.
Malheureusement, Monsieur M. est alors victime d’une usurpation d’identité ayant servi
à organiser une fraude à la sécurité sociale. Le jeune est très vite mis hors de cause, mais
il faudra neuf mois pour qu’il obtienne à nouveau un numéro définitif d’immatriculation
CPAM et qu’il puisse obtenir les indemnités chômage auxquelles il pouvait prétendre. Ni
les appels, ni les courriers envoyés en recommandé n’auront réussi à faire accélérer les
procédures administratives. Seuls le soutien de la mission locale, les missions d’intérim,
le dynamisme du jeune et l’appui financier du Conseil Général auront permis que la
situation se maintienne sans impayés de loyers ou de factures.