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AAHJ – Rapport d’Activités 2012
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Mise à l’abri :
Nous sommes le 22 août 2011, Mademoiselle A., 24 ans, a rendez-vous avec sa référente
Pass’Accompagnement. Elle doit commencer, dès le lendemain, un CDD à temps plein en
tant qu’aide de cuisine. Ses droits à l’indemnisation chômage sont taris depuis un an.
Elle est sans emploi et perçoit le RSA à hauteur de 410 € par mois. Il est donc impératif
qu’elle démarre cet emploi. Elle vient d’être mise à la porte de chez sa mère, le matin
même, et porte plusieurs traces de coups sur le visage. Questionnée, elle parle d’abord
d’une « bagarre avec le chat » puis, devant notre incrédulité, fait état de violences de la
part de son compagnon et d’une main courante qu’elle aurait déposée. Il faut agir vite.
Nous contactons le 115 pour demander une mise à l’abri que nous obtenons, pour trois
jours, dans le cadre d’une place d’urgence, chez Regain. Comme elle ne sait pas où se
situe le foyer et qu’elle se montre très inquiète, nous décidons de l’accompagner, de lui
montrer le chemin entre le foyer et le tram et de rencontrer avec elle l’équipe éducative.
Elle pourra donc s’y présenter le soir à partir de 19 heures et aller travailler en toute
sécurité. Dans le même temps, nous envoyons une demande de prise en charge en CHRS
au SIAO pour préparer la suite. La matinée a été bien remplie !
PERSONNALISATION
n.f. Action de donner un caractère unique à quelque chose, à quelqu’un.
Santé et parentalité :
Mademoiselle A. et Monsieur J. vivent ensemble depuis un an et demi. Monsieur travaille
en CDI à temps plein tandis que Mademoiselle également à temps plein, est en CDD. Ils
savent qu’ils vont quitter le F1 pour accéder à un logement de type F3 et font le projet de
fonder une famille. Mademoiselle A. est rapidement enceinte, mais une fausse couche a
lieu pendant le premier trimestre de la grossesse. L’évènement la laisse abattue et
anxieuse. Une seconde grossesse débute sous surveillance médicale, assortie d’un
soutien psychologique, le tout organisé en coordination avec le CMCO. La naissance est
prévue pour fin août. Le couple s’y prépare doucement. Nous explorons ensemble les
différentes possibilités de mode de garde et procédons aux inscriptions. Fin mai,
Mademoiselle A. est hospitalisée à Hautepierre, en urgence dans le service de maternité
niveau 2. Les risques de prématurité sont grands. Elle reste au repos forcé, souffre de ne
pas pouvoir profiter pleinement de sa grossesse et de son couple. Nous lui rendons visite,
partageons ses craintes et apportons un soutien administratif (CPAM, Pôle emploi et
CAF) avec l’aide des professionnels du service. Elle accouche le 04 juillet 2012 d’un
bébé, tout petit certes, mais qui respire seul. Les risques majeurs sont écartés. La mère et
l’enfant sont encore hospitalisés à ce jour en unité kangourou. Nous allons travailler à
leur retour à la maison.