AAHJ – Rapport d’Activités 2015
46
vers la précarité et à être sans domicile. A cela, se rajoute, un manque de formation, avec une
scolarité chaotique.
L’ensemble des 12 jeunes accueillis au Ried a pu bénéficier, à un moment ou à un autre, d’une
intervention de la mission locale qui les suivait. Certains ont pu faire une formation qualifiante
via l’Afpa (Association pour la Formation Professionnelles des adultes), d’autres ont pu trouver
un stage d’immersion professionnelle ; d’autres encore ont pu bénéficier de mise à niveau
scolaire. Cette année, le dispositif phare de la mission locale est la Garantie Jeunes (Pour les
jeunes de 16-25 ans en situation de grande vulnérabilité sur le marché du travail. Un dispositif
donnant à ces jeunes la chance d'une intégration sociale et professionnelle grâce à un parcours
intensif de formation et d'accès à l'emploi).
Deux jeunes présentaient les critères d’entrées, sauf au niveau de leur situation administrative,
car ils sont étrangers avec une présence inférieure à 5 années sur le territoire.
Cette donnée reflète la difficulté supplémentaire pour les jeunes, quand ils sont étrangers,
d’accéder à un emploi, à une formation. En effet, la quasi majorité des jeunes que nous avons
accueillis ont connu des difficultés de nature administrative, que ce soit au niveau de la
préfecture ou de l’Office Français des Réfugiés et des Apatrides. Les délais de traitement des
titres de séjour étant de plus en plus longs, ils ont alors comme papier d’identité ce qu’on appelle
un récépissé de demande de titre de séjour, papier temporaire d’une validité de 1 à 3 mois. Or les
employeurs, ainsi que les organismes de formation sont réticents, ce qui peut se comprendre, à
proposer un contrat à une personne qui a titre de séjour à validité courte.
Pas de problématique de santé particulière chez les jeunes. Hormis une personne qui présente des
troubles psychiques.
Des ressources insuffisantes, irrégulières sont les principaux freins pour l’accès au
logement.
Il apparait de manière très nette que la majeure partie des personnes accueillies bénéficient du
RSA ou sont sans ressources, ce qui pour ces derniers est un véritable obstacle au relogement
Notons tout de même, que les contrats de type CDD, intérim ou encore chantier d’insertion, ne
facilitent pas non plus l’accès au logement.
Certaines personnes encore présentes dans la structure auraient l’autonomie nécessaire pour
intégrer un logement autonome, mais pour certains, c’est le manque de ressources stables qui les
contraint à rester en hébergement pour une plus longue durée.